Les finances de l'indépendant

L'équation des finances de l'indépendant est simple: s'il y a du travail, il y a de l'argent; s'il n'y a pas de travail, il n'y a pas d'argent. Parfois, il y a trop de travail et pas assez d'argent -- ça, c'est un problème de tarification, dont on parlera une autre fois.

Ce qui m'intéresse juste maintenant c'est l'impact qu'a cette équation sur certaines négociations client. En effet, pour le client généralement salarié, le salaire tombe à la fin du mois, qu'il avance ou non sur tel ou tel projet, qu'il soit en vacances, surchargé, ou un peu désoeuvré.

Les discussions sans fin avant la conclusion d'un mandat ou le démarrage d'un projet laissent souvent l'indépendant "dans les limbes". Est-ce que je dois garder du temps pour ce client? Est-ce que je dois dire non à cet autre client potentiel, du coup? Est-ce que ça va se matérialiser?

On fait donc des pronostics, des prévisions. OK, celui-ci a l'air solide, je vais dire à l'autre que je ne pourrai donc pas démarrer avant juin. Ou au contraire: ça traine, je vais donc continuer à prospecter et ne pas trop compter dessus.

A la clé, pour ceux qui vivent un peu au mois par mois: est-ce que ça va aller pour payer le loyer et les charges dans 2 mois?

Souvent sans certitudes, on doit parier. Et du côté du client, on sent bien que l'enjeu n'est pas le même. Ah oui, en fait, ce gros projet qu'on voulait démarrer avec vous le mois prochain, on va repousser de 6 mois, c'est pas grave, hein? Mais non, bien sûr, je vais payer mes factures avec mon temps de libre, voyons. Ou bien: on aimerait que vous bloquiez une semaine de votre temps pour nous dans 2 mois même si votre offre ne nous convient pas. Nous aussi on fait des heures sup' non payées, vous savez.

Un retour en arrière quand les négociations semblaient avancer solidement, ça revient à tirer le tapis de sous les pieds de l'indépendant, littéralement, et le laisser trop souvent avec rien, un manque à gagner sec.

Certes, on devrait avoir 3 à 6 mois de "tapis" financier pour les coups durs, et facturer assez pour "absorber" toute cette énergie perdue en négociations qui finalement ne mènent nulle part... mais la réalité est que grand nombre d'indépendants sont bien plus fragiles financièrement que ça.

Autre plaie: le travail en amont. Faites-nous donc une proposition détaillée puis on regardera si on peut travailler ensemble. Je sais qu'il y a des personnes qui fonctionnent comme ça, qui passent un temps fou à préparer des pitches et des propositions non payés et qui débouchent souvent sur rien -- c'est plus courant dans certains domaines que d'autres. Ou des fois, c'est carrément: ah, commencez déjà le travail, puis on verra...

Entre le client-entreprise et l'indépendant, le rapport de forces est très inégal, et j'ai l'impression que souvent l'entreprise n'en a absolument pas conscience.

A l'eclau, on s'arrête pour la pause de midi

Ce n'est pas une obligation, mais une habitude qui s'est mise en place au fil du temps. Depuis un moment déjà, les coworkers de l'eclau se retrouvent pour un pique-nique canadien une fois par mois à midi. Mais ce n'est pas tout: comme l'eclau semble attirer les amateurs de tupperwares, on y trouve souvent quelqu'un avec qui partager son repas. Il y a quelques semaines, on a décidé de formaliser ça un poil: si on prévoit de manger à l'espace coworking, on crée dans le calendrier de l'eclau un petit rendez-vous "pause de midi" avec son nom (en fait on écrit "eclunch" ;-)). Les autres présent rajoutent leur nom. Ça permet de savoir un poil à l'avance s'il va y avoir du monde à midi, ce qui est très pratique!

Du coup, à l'eclau, on fait une pause à midi. On me dit souvent qu'une des choses qui caractérise l'eclau, c'est qu'on y travaille bien. Pour ceux qui y restent toute la journée, je suis sûre que la pause de midi n'est pas étrangère à ça.

Je viens de tomber sur cet article qui explique pourquoi c'est important de faire une pause à midi (une habitude qui se perd dans le monde du travail):

  • récupérer psychologiquement: avec une pause à midi, on traite mieux l'information, on a un meilleur self-control, on se concentre mieux
  • améliorer sa santé physique: relaxation, moins de stress, meilleur sommeil
  • diminution de la fatigue: on est plus productifs, simplement!

Travailler non-stop durant sa pause de midi est vraiment une "fausse bonne idée". En tant qu'indépendants, on a souvent la liberté de s'organiser comme c'est le mieux pour nous: s'arrêter une heure à midi peut bien vouloir dire qu'on abattra notre travail de l'après-midi en deux heures au lieu de quatre. Ce serait dommage de passer à côté de ça!

Des fois ça tourne carrément au festin! (Whisky exceptionnel, je précise...)

L'eclau a 5 ans aujourd'hui

Il y a cinq ans, jour pour jour, je recevais les clés de l'eclau et on abattait le mur séparant les deux "pièces". Vendredi qui vient, on fêtera dignement ça sous forme d'un mythique apéro dînatoire de l'eclau (les anciens se souviendront).

Je profite pour remercier du fond du coeur tous les membres, ex-membres, et amis de l'eclau qui ont fait partie de cette aventure tout au long des années. Et que les cinq prochaines soient encore meilleures!

Des légumes à l'eclau? Tous les jeudis après-midi!

Depuis ce printemps, je reçois chaque jeudi un panier de légumes (bio et local svp!) de la coopérative Le Jardin Potager. Ça ressemble à ça, par exemple: Paniers du Jardin Potager 6 Paniers du Jardin Potager 4

Comme un panier c'est un peu beaucoup pour une personne seule (même avec un appétit comme le mien et deux repas par jour à la maison), je distribue à droite et à gauche mon surplus. Voisine, copines, et des fois membres de l'eclau.

En parlant de ces paniers, j'ai réalisé que plein de monde aimait l'idée mais que c'était trop (en quantité ou en régularité) pour beaucoup de personnes. L'idée est née (je ne sais plus exactement comment) de prendre un panier pour l'eclau. Ainsi, chaque jeudi après-midi, les personnes intéressées se servent dans le panier (et mettent quelques sous dans la tirelire, sachant qu'un panier c'est 20.-).

On démarre la semaine prochaine! De mon côté ça n'a pas été très dur d'obtenir un panier en plus. J'ai demandé, et hop. Côté coworkers, j'essaie comme toujours de garder l'infrastructure aussi light que possible. J'irai donc chercher le panier en début d'après-midi chaque jeudi, puis le laisserai à disposition à l'eclau avec un rouleau de sachets en plastique. J'ai proposé qu'on démarre avec un système "premier arrivé, premier servi, discutez si nécessaire et soyez sympas" qui marche déjà assez bien pour la place de parc et la salle de réunion.

Quand on a de la chance, la liste des légumes du panier est à disposition sur le site à l'avance, mais ce n'est pas toujours le cas, donc je posterai une photo sur la page Facebook de l'eclau quand je prends les paniers. Pour les amateurs et intéressés, il y a aussi une page Facebook Le Jardin Potager et un groupe pour coopérateurs (et autres!) pour échanger recettes, photos, et discussions autour des légumes du panier.

Tâches plates ou hiérarchisées

Je joue depuis quelques jours avec Trello, un système d'organisation de tâches très sympa et collaboratif. Ouvrez un compte et essayez: on vous propose de faire des panneaux (= boards) sur lequel vous mettez des cartes avec les tâches à faire. Vous pouvez organiser ces cartes en listes (par défaut "To Do", "Doing", "Done", mais vous pouvez changer tout ça et faire autant de listes que vous voulez). Chaque carte peut recevoir des commentaires et contenir des listes à cocher (de sous-tâches, par exemple).

C'est là où je coince: élevée à l'école GTD, une tâche est pour moi une "Next Action", atomique (indivisible) et pouvant être effectuée sans prérequis. Depuis belle lurette je suis revenue à utiliser simplement les tâches de Google Calendar. Je préfixe chaque tâche avec l'initiale du projet ou du client pour structurer un peu, mais ça s'arrête là.

Quand on me propose un système hiérarchique je me perds vite dans des tergiversations peu utiles. "Nettoyer la salle de bains", je mets ça sur une carte ou bien dans une liste à cocher à l'intérieur d'une carte "Ménage"?

En fait, quand il s'agit de faire, trop de structure ou de hiérarchie peut nuire à l'action. Si je dois rentrer dans des cartes ou changer de panneau pour savoir ce que j'ai à faire, c'est moins immédiatement efficace que si j'ai simplement une liste toute bête du pain que j'ai sur la planche.

A ce stade, je pense que Trello m'est plus utile comme outil light de gestion de projet (quelque chose que je faisais jusqu'à présent simplement dans un document texte) pour garder une vue d'ensemble de ce qu'il y a à faire et s'assurer que rien ne m'échappe -- particulièrement pour les projets collaboratifs. Pour avancer au jour le jour, c'est plus utile pour moi d'avoir une vue restreinte à ce que je dois faire aujourd'hui, et la possibilité de m'organiser dans le temps, ce que me permettent les tâches Google intégrées à mon calendrier.

Si vous avez des expériences à partager autour de Trello, de la gestion de vos projets ou de vos tâches, ça m'intéresse de les entendre!

L'eclau, c'est chouette en été!

C'est Elisabeth qui me disait ça tout à l'heure alors qu'on était dans le petit parc pour manger un muffin au chocolat avec Corinne, qui est ici de passage. L'eclau en été, c'est vraiment sympa avec toute cette verdure!

C'est vrai que le cadre est super. C'est calme, et c'est tout entouré de verdure. En été, on vit les fenêtres ouvertes (sauf quand il fait trop trop chaud), et on a presque l'impression de travailler au jardin. Quelques photos.

L'eclau en été, c'est vraiment sympa avec toute cette verdure!

L'eclau en été, c'est vraiment sympa avec toute cette verdure!

L'eclau en été, c'est vraiment sympa avec toute cette verdure!

Que vous soyez membre de l'eclau ou non, rappelez-vous que chaque lundi du mois se tient le pique-nique canadien des coworkers. C'est surtout qu'on puisse se retrouver un peu au moins une fois par mois, mais on aime bien rencontrer des nouvelles têtes, donc n'hésitez pas!

Prochain lunch: lundi 1er juillet.

On ne peut pas tout faire

Dans la vie, il faut faire des choix. On le sait, mais parfois on a beau essayer, on continue à vouloir tout faire. C'est mon cas, tout du moins. Il faut mettre des priorités. Choisir le plus important aux dépens du moins important. Réfléchir à nos objectifs à long terme, et choisir des projets qui collent avec. Oui.

Mais que faire lorsqu'on regarde nos choix possibles, et que tout est "non-négociable"? Quand tout est "top priorité"? Quand on refuse d'accepter de lâcher les choses qu'on sait qu'on devrait raisonnablement laisser tomber?

Pour ma part, je viens de mettre le doigt sur une clé importante pour débloquer ce genre de situation, et je la partage ici au cas où elle servirait également à autrui.

Il faut accepter de faire face aux émotions qui accompagnent l'abandon d'un projet ou d'une activité qu'on décide de ne pas faire. Ça peut être douloureux, suivant à quoi on renonce. Triste. Comme un petit deuil à faire.

Et si on met son énergie, comme j'ai tendance à le faire, dans la recherche de solutions pour ne pas avoir à souffrir cet inconfort ou cette peine, on se condamne à l'impasse.

Des fois, il faut avoir le courage d'avoir mal -- dans sa vie professionnelle également.

"Gamification"

On parle pas mal en anglais de "gamification", surtout dans le domaine des services web. Un exemple vaut mieux que mille explications: Foursquare. C'est un réseau social, un outil de géolocalisation, mais c'est aussi presque un jeu, avec des badges à décrocher, des records à battre, etc. C'est un outil sur lequel on a rajouté une couche ludique.

Demain, je vais "gamifier" ma journée de travail. En effet, j'ai quelques grosses tâches importantes et assez complexes qui me pèsent sur la conscience, que -- surprise! -- j'ai tendance à repousser de jour en jour.

Je vais donc utiliser la méthode Pomodoro, et découper mon temps en tranche de 30 (enfin, 25) minutes. Mais au lieu de planifier toutes mes "tomates" à l'avance, je vais mettre des petits billets dans une boîte et tirer au sort chaque fois la tâche suivante.

Comme j'ai en fait trop à faire pour la journée, et qu'une des choses qui me paralyse c'est de mettre des priorités, je règle ainsi un partie du problème -- et en plus c'est amusant! Du coup je suis plutôt motivée à l'idée de travailler alors que ces temps j'ai plutôt tendance à me traîner, voire à être paralysée et à ne pas avancer du tout.

Si vous avez vos propres "trucs" pour mettre un peu de jeu dans votre quotidien professionnel, racontez-nous ça dans les commentaires!

Quel genre d'espace coworking est l'eclau?

De retour de la conférence Coworking Europe, j'ai la tête qui fourmille d'idées concernant le coworking. C'était extrêmement intéressant pour moi de pouvoir échanger avec d'autres gestionnaires d'espaces. De comparer nos notes. Et aussi, de voir en quoi l'eclau ressemble ou ne ressemble pas à d'autres espaces coworking. Par exemple, l'eclau est un très petit espace. 100 mètres carrés, une quinzaine de membres réguliers (et on bat des records, là) -- c'est "mini" à côté d'espaces qui friment avec des centaines de membres.

Après, il faut voir ce qu'on appelle un "membre". Dans certains espaces, on peut être "membre" en payant une cotisation mensuelle de 20-30 CHF, ce qui nous inscrit sur une mailing-liste, mais ne donne pas accès à l'espace physique. Comparez ça au périple menant à l'inscription à l'eclau (et les six mois d'engagement…) -- on n'est pas dans le même "business".

Parlant de business: si environ trois quarts des gestionnaires d'espace coworking sont comme moi, c'est-à-dire qu'ils gagnent leur vie en faisant autre chose, il y en a tout de même un bon quart pour qui l'espace coworking est le gagne-pain. On apprend ça -- et plein d'autres choses intéressantes -- en consultant les résultats du 2e Global Coworking Survey annuel de Deskmag.

Côté prix, disons-le tout de suite, l'eclau fait figure d'espace extrêmement bon marché pour ce qui est de l'abonnement mensuel. A Paris, on est facilement à passé 300€ par mois (pour une formule "nomade" sans bureau fixe). Allez faire un tour sur Deskwanted pour vous faire une idée des prix. On comprend que certains arrivent à en vivre.

Maintenant, c'est clair qu'au niveau des services, ces espaces "primary business" sont extrêmement actifs niveau animation de la communauté.

Comment se positionne donc l'eclau?

  • un lieu pour travailler et être productif avant tout
  • l'occasion de briser l'isolement du freelance, sans pour autant tomber dans le réseautage effréné
  • prévu pour les indépendants plutôt que les entrepreneurs
  • centré sur des postes mobiles
  • petite communauté
  • pas cher
  • gestionnaire "first wave" (idéaliste-non-commercial)
  • des chats.

Côté animation, l'eclau a vu passer des apéros, des petits déjs, des jelly, et maintenant le lunch mensuel des coworkers (et autres si affinités -- les lunchs sont annoncés sur la page Facebook de l'eclau, si jamais). Je crois pouvoir dire qu'on a trouvé un bon équilibre entre "possibilité de bien travailler" et "possibilité de rencontrer des gens sympas/intéressants".

L'eclau est à Coworking Europe

Je suis à Paris ces trois jours pour la conférence internationale Coworking Europe. Premières impressions: conférence relax, bien organisée. Je me réjouis d'avoir cette occasion d'échanger avec plein d'autres personnes branchées coworking. Vous me trouverez cet après-midi (après 16h) dans la discussion sur les places fixes vs. le hotdesking/free-seating. Un sujet sur lequel j'ai beaucoup réfléchi dans le cadre de l'eclau, et j'ai l'intention de publier un article récapitulatif sur la question après le panel.

Il semblerait qu'on peut suivre l'audio et les commentaires en ligne live (je n'ai pas testé, j'ai le vrai live, moi).

Tâches rétrospectives

Il y a des périodes où notre liste de choses à faire ne rétrécit pas. On n'avance pas. On fait des tas de choses, mais on ne fait rien. Histoire de focaliser sur le "tas de choses" et non pas sur le "rien", il vaut la peine de rajouter à sa liste de tâches (là où l'on coche, biffe, stabilobosse...) les choses imprévues qu'on prend en cours de route. Ou que l'on ne jugeait pas dignes de figurer sur sa liste de tâches.

Du coup, de ma journée où je n'ai "quasi rien fait" (de ma liste de tâches...), je me retrouve en fait avec une liste longue comme le bras de choses que j'ai faites.

Après, reste à comprendre pourquoi il y a une telle déconnexion entre la liste de tâches et les activités réelles. Mais c'est une autre histoire

Mini-bureau fermé pour startup ou TPE à Lausanne

De temps en temps je reçois l'appel d'une personne intéressée par le coworking, mais qui voudrait un bureau fermé. L'eclau est un open space (en forme de L et avec une salle de réunion qui se ferme) et ça permet un peu plus de contacts avec les autres personnes travaillant dans le même bureau, mais ça ne convient pas à tout le monde. Dans le genre "coworking avec bureaux fermés" vous avez La Muse, dès 1000.- par mois. Plus près de l'eclau (à St.-Paul), OburO a deux pièces de 13m2 chacune pour environ 300.- par mois (la pièce). Idéal pour une petite startup, une TPE, ou un indépendant qui veut un bureau privatif!

Le bail est à remettre, mais c'est aussi possible de discuter d'une sous-location. C'est à côté de l'arrêt de bus du 9 ainsi que du LEB (et le 4 n'est pas loin), avec la Migros et la Poste à deux pas.

Faites-moi signe si vous êtes intéressé et je vous mets en contact avec Valérie.

Et n'oubliez pas, l'eclau a une offre bureaux pour startups si l'open space vous convient!

 

Going Solo: un groupe facebook pour indépendants

Il y a quelques années de cela (en 2008) j'ai organisé à Lausanne une conférence internationale d'une journée pour indépendants, Going Solo. Le thème: comment être indépendant à l'heure d'internet, dans un monde connecté. On y a abordé tout un tas de sujets: comment se faire connaître, comment fixer ses prix, comment s'organiser, comment rompre l'isolement du travailleur solitaire, comment gérer l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle... plein de thématiques qui vous sont familières si vous lisez régulièrement le blog de l'eclau. Les vidéos sont en ligne, profitez-en!

La conférence de Lausanne fut un succès, mais j'ai fait l'erreur de vouloir "partir en tournée" avec trop vite et trop près (à Leeds). J'ai compris ensuite que j'avais en fait "épuisé mon réseau" avec la première conférence: toutes les personnes que je pouvais atteindre et qui voulaient venir à la conférence y étaient venues, et trois mois plus tard et dans une autre ville européenne, il n'y avait plus assez de monde dans mon réseau pour remplir la conférence.

J'ai donc pris la difficile décision d'annuler Going Solo Leeds et de remplacer la conférence par une rencontre plus informelle de type barcamp, SoloCamp. Et en fait, ça a super bien marché. On était une vingtaine, on a fait un tour de salle pour se mettre d'accord sur les thématiques à aborder, et différents participants ont animé les discussions qui ont suivi. On a mis le tout sur un wiki (il y a un peu de spam, désolée).

Vous savez quoi? En me replongeant là-dedans, j'ai assez envie de mettre sur pied un SoloCamp francophone à Lausanne. Ça pourrait être sympa, non?

Mais je digresse.

J'ai eu envie, juste après Going Solo et SoloCamp, de garder cette belle énergie et en faire quelque chose. J'ai tenté de lancer une liste de discussion par e-mail pour qu'on puisse continuer à échanger online, mais, mauvais timing ou mauvaise gestion, ça n'a pas pris.

Maintenant, quatre ans plus tard, avec le groupe Facebook Going Solo, ça y est. 45 personnes, des discussions actives tous les jours, du cas particulier ("qu'est-ce que je fais dans telle ou telle situation?") au général ("comment organisez-vous vos matinées?"). C'est un groupe bilingue, on y parle indifféremment anglais ou français, même si en ce moment il y a surtout de l'anglais (mais n'hésitez pas à répondre en français!) et il y a aussi bien des Lausannois(es) que des gens de l'autre bout de la planète!

Je me réjouis de vous y retrouver.

Mardi, mardi... webmardi!

Le prochain webmardi aura lieu à l'eclau le 4 septembre dès 19h. Le webmardi, c'est "une rencontre mensuelle des professionnels de l'informatique et du web de Suisse Romande". Présentation d'une petite heure, puis apéro. Sympa event pour les geeks du coin!

Le thème de la semaine prochaine c'est "OpenData, LinkedData & Smart Cities", avec une présentation par Charles (@deromemont) sur l'opendata, le linked data, les solutions techniques (SPARQL et RDF) et les applications dans l'avenir.

Ça fait longtemps que je cherche une excuse pour aller à un webmardi: la voilà toute trouvée, en offrant l'eclau pour l'héberger!

Inscrivez-vous si vous voulez venir.

Bonus! Le questions-réponses de l'interview pour le Financial Times

Bonus! Voici le questions-réponses original, en anglais, pour l'article sur le coworking dans le Financial Times. Reproduit bien entendu avec la permission de Ian.

When/why did you set up eclau?

I set up eclau in November 2008. I'd been interested in coworking for a while, and after I organized the Going Solo conference in Lausanne, other interested freelancers motivated me to actively pursue the project of opening a space in Lausanne (there were none).
How much were you driven by creating something you needed yourself?

Very much! I'd just spent about four months early 2008 working non-stop for Going Solo. I'd collapse in bed in the evening with the computer next to me, and grab it again as soon as my eyes were open. Realize at 4pm that I was hungry, still in my dressing-gown and in bed. Sound familiar?

At that point the idea of having a separate place to work seemed more attractive. Until then I'd been quite happy to stay at home and work with my cat on my lap.

I set up eclau as the workspace I wanted, and it attracts people who are looking for something similar.

What’s the mix of residents in terms of business sector/role/discipline?

A couple of developers, an architect, a translator, a music consultant, a social media consultant (me!), a communication consultant (maybe a second one soon), a language teacher...

Eclau aims to attract primarily people who are really freelancers and work solo. We have some entrepreneurial-minded people, but not many -- the space is not really designed for companies.

In a world where wifi is everywhere and people can work out of local coffee shops, why do you think co-working spaces are still popular?

In Lausanne, wifi is definitely not everywhere! A coworking space offers interaction (here in Switzerland you don't usually strike up a conversation with the person at the table next to you in the café) and calm to concentrate on work. Over time, ties are created between those who use the coworking space.Here in Switzerland, I wouldn't say coworking spaces are "still" popular. It's a very new idea for people. Swiss culture likes institutions -- the informal coworking format takes many out of their comfort zone.
Has eclau seen any good examples of collaboration or cross-pollination on projects/ideas?

Yes, definitely! A video-game entrepreneur got together with a designer to publish a magazine selling derived products from the game (this actually became the entrepreneur's main business). Two developers started a company together. A stylist and the aforementioned video-game entrepreneur moved on from the coworking space to set up their own office-shop in which they could keep their stock and display it. Coworkers also regularly use each other's professional services -- barter or invoices.
How much of a factor is social interaction for attracting people to coworking spaces?

I think it's an important factor, though I'm wary of putting the "co" before the "working". Some spaces have so much going on to feed the "social interaction" side (events, lunches, brainstorms, involving the community) that people end up not being able to work properly at the coworking space!

I think solo workers need interaction and contacts with their peers, but it doesn't have to come in massive doses. People have a chat during break, sometimes launch into a bigger conversation, get to know each other over time. It happens naturally.

L'eclau dans le Financial Times

De temps en temps il y a un article sur le coworking qui parle de l'eclau. De temps en temps avec une photo. L'autre jour, Ian Sanders m'a demandé si je pouvais répondre à quelques questions pour un article qu'il était en train de préparer. Je passe les détails, mais on s'est soudain retrouvés avec un photoshoot "dernière minute" à l'eclau la semaine dernière. Je pensais que ce serait pour illustré un petit encart consacré à chaque espace coworking mentionné -- mais non, c'est la photo qui illustre l'article!

Je vous laisse le lire ici en PDF ou bien en ligne, si vous n'avez pas peur du "register-wall" du Financial Times: The lure of the water cooler.

Premier lunch de l'eclau

L'eclau, c'est principalement un endroit où travailler, mais c'est effectivement aussi l'occasion pour nous tous de rencontrer d'autres indépendants et d'échanger un peu. Au fil des années, l'eclau a ainsi été le lieu d'apéros, de p'tits déjs, et de jellys. L'arrivée à Lausanne du pique-nique de la Muse et la présence à l'eclau d'une petite équipe de coworkers qui commence à se connaître m'ont incitées à remettre quelque chose en route -- ça commençait de toute façon à me trotter dans la tête.

Lundi a donc eu lieu, sans trop de tambours ni de trompettes, mais avec de la bonne humeur et une chouette discussion, le premier lunch de l'eclau. On a décidé de s'en tenir à une formule mensuelle, style "pique-nique canadien" (chacun apporte quelque chose à partager), le premier lundi du mois, à midi.

Le lunch est ouvert à tous: membres réguliers et occasionnels de l'eclau, amis, autres indépendants. Contactez-moi tout simplement si vous désirez venir!

Conférence Coworking Europe à Paris, 8-10 novembre 2012

Le coworking, ce n'est pas juste avoir des espaces coworking chacun dans son coin. C'est aussi un mouvement mondial, des réflexions entre animateurs ou membres d'espaces, et une conférence annuelle, Coworking Europe en Europe, qui a lieu cette année à Paris du 8 au 10 novembre. Si le coworking vous intéresse, soit que vous soyez impliqué d'une façon ou d'une autre dans un espace coworking, soit que le phénomène vous interpelle d'un point de vue évolution sociale/économique, vous avez jusqu'au 31 juillet pour obtenir votre entrée pour les 3 jours de la conférence au modeste tarif de 110€. Ce serait dommage de se priver!

Pour ma part, je ferai partie du panel qui débattra de la thématique "bureaux fixes ou hot-desking". J'ai en effet mené une réflexion de fond à ce sujet pour l'eclau et je suis ravie d'avoir l'opportunité de partager mon expérience.

Jetez un coup d'oeil à la liste des orateurs (je suis en bonne compagnie) et au programme (il y en a pour tous!), enregistrez-vous, et on se verra à Paris!

Déconnecter

J'ai déjà parlé de l'importance de prendre des vacances. Il est aussi important de déconnecter, de se débrancher d'internet, voire de la technologie. La vitesse du temps change quand on fait ça. On revient plus posé, avec plus de recul. Bien sûr, petit à petit le rythme de vie connecté revient, et on répète l'opération. Mon inspiration principale? Danah boyd, qui décroche chaque année un mois durant, tuant son e-mail durant cette période. D'autres qui décrochent? Thierry Crouzet, option "cure de désintox". Cathy Brooks, pour une pause "hygiène numérique" deux fois par an.

Pour ma part, j'ai une semaine de vacances dans le Sud de la France chaque année (peu d'électricité, pas de réseau), et mon chalet est une zone "non-travail/non-internet".

Les échanges que j'ai pu avoir sur le sujets m'ont amenée à la conclusion que le "problème" lorsqu'il s'agit de déconnecter n'est pas vraiment internet ou la connectitude en soi. C'est le travail, d'abord -- une difficulté réelle à prendre de vraies vacances où l'on ne travaille pas -- et puis l'attachement à ce rythme de vie occupé-où-l'on-court qui nous épargne l'inconfort de regarder de plus près notre vie, nos relations, nous-mêmes.

Est-ce que vous débranchez? Quand et comment?