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Rentabiliser l'espace... ou pas

Depuis quelques mois, les gérants d'espaces coworking de Suisse Romande font connaissance et se rencontrent régulièrement. Ça nous permet de mieux nous connaître, de discuter avec des pairs de nos problématiques de gestion (quand on en a!), de conseiller ceux qui démarrent, etc. En Suisse Allemande, ça bouge aussi (malheureusement, et pas faute de vouloir faire autrement, un peu de l'autre côté de la barrière des roesti, mais on y travaille), avec la création de Coworking Switzerland.

Je me rends compte avec ces discussions que les préoccupations des gestionnaires d'espace qui font ça "à côté" (comme moi) ou bien "comme job", diffèrent parfois. Par exemple, un point qui est souvent à l'ordre du jour pour beaucoup de gestionnaires (pas juste romands, c'est quelque chose dont on parlait déjà beaucoup à Coworking Europe à Paris), c'est la rentabilisation de l'espace.

Des initiatives comme PopUpOffice ou Copass fleurissent. Ce sont de bonnes initiatives, mais quand je les regarde froidement en me demandant en quoi elles serviraient l'espace que je gère, je ne vois pas. L'eclau est un petit espace, qui ne cherche pas à être profitable, juste à rentrer dans ses frais, et où on ne veut surtout pas "remplir les sièges vides" avec des personnes qui ne sont pas membres (réguliers ou occasionnels).

Ça ne veut pas dire qu'on est fermés aux visiteurs. On a régulièrement des gens de passage qui viennent quelques jours, ou pas plus tard que l'autre semaine, une personne qui est venue travailler à l'eclau 3 jours en attendant que le wifi soit installé chez elle. L'eclau a d'ailleurs dès le début été inscrit au Coworking Visa, accord léger qui vise à faciliter la mobilité des coworkers entre les espaces.

Le coworking prend des formes extrêmement variées. Et je pense que dans une typologie des espaces ou des gestionnaires, la question "est-ce ton job principal ou une activité accessoire" est déterminante.