Tuyaux pour mettre des priorités quand on est sous l'eau

Ça arrive. On n'est pas trop sûr comment, mais on se retrouve à nager, option tuba et palmes, avec une liste de choses à faire longue comme le bras et pas de temps pour souffler. On ne sait plus où donner de la tête. Voici quelques pistes pour vous aider lorsque de telles périodes se présentent.

  • Tout d'abord, facturer. Si l'on a des factures à envoyer, c'est la première chose à faire: l'argent met du temps pour rentrer, et quand on attend d'avoir besoin de cet argent pour se dire "oups, faut que j'envoie mes factures" on est déjà face à plusieurs semaines de soucis financiers.
  • Ensuite, ça se complique -- mais on se sent en général tout de suite mieux après avoir pu envoyer quelques factures. Mais disons qu'en deuxième ligne on a: (a) le travail payé (b) répondre aux demandes de clients potentiels. Là, ça dépend depuis combien de temps ça attend, et si on peut le faire rapidement ou non. C'est pas bien de faire attendre les clients potentiels trop longtemps, mais en même temps il faut pas faire attendre les clients actuels non plus! Mais c'est entre ces deux que ça se joue.

Voici quelques autres critères utiles que j'aime bien:

  • Est-ce qu'une tâche est "time-sensitive"? Par exemple, si je dois annoncer un événement, et que je repousse à la semaine prochaine, ça risque d'être trop tard. Donc, s'il y a un élément "temps" en jeu, ça fait grimper la tâche en question dans la liste des priorités.
  • Est-ce que quelqu'un attend que je fasse ça pour pouvoir avancer? Si le fait que je ne fasse pas quelque chose empêche quelqu'un de travailler, ou a besoin de mon retour pour prendre une décision, c'est aussi une tâche qui va grimper en tête de liste.
  • Quelles sont les conséquences si je ne le fais pas? Question utile. Par exemple, si je ne fais pas mes paiements aujourd'hui, quelle sera la conséquence? Si je ne renvoie pas ce contrat aujourd'hui, quelle sera la conséquence? Quels ennuis vais-je m'attirer? Plus les ennuis sont grands, plus on va prioriser la tâche.

Une autre méthode que j'utilise quand vraiment je me noie, c'est la "cringe-list". Je prends une feuille blanche et j'y déverse la liste des choses qui me font le plus frémir -- qui me stressent le plus -- et j'essaie de commencer par là.

Ce n'est pas le cas pour tout le monde, mais quand je suis stressée j'ai tendance à tomber dans la paralysie, donc dégager une ou deux tâches stressantes me détend souvent assez pour que je puisse aborder plus sereinement ce qui reste.

Une autre chose que je fais quand je n'arrive pas à décider par quoi commencer (faire mes paiements? écrire un article? avancer sur mon gros mandat?) c'est que je passe un temps déterminé sur chaque chose. Par exemple, une demi-heure, ou une heure. Comme ça j'avance "partout", et je me libère de la culpabilité de faire une chose au détriment d'une autre. Et en une demi-heure on peut faire pas mal, déjà.

Il y a aussi les conseils basiques-basiques:

  • mettre par écrit les choses à faire
  • faire une liste sous forme de "next actions", immédiatement faisables (=écrire la prochaine action à effectuer, par exemple "appeler le garagiste pour fixer un rendez-vous") et non sous forme de projets (par exemple "réparer la voiture")
  • dormir assez (c'est bon, mais quand on est stressé, on grignote sur les heures de sommeil, et du coup on est moins "en pleine possession de nos moyens" pour gérer le stress ou prendre les décisions difficiles qu'il y a à prendre)
  • prendre le temps de s'organiser, même quand on court
  • quand il y a trop, des fois il y a trop, et il faut annuler des engagements, se retirer, renoncer, dire non: mieux vaut le faire tôt que tard, et tard que trop tard.

Bon courage!